En parler avec son salarié

S’il s’agit essentiellement d’observations (fatigue, désorganisation…), discuter avec le salarié concerné de manière informelle est la meilleure façon d’aborder le sujet. Cet échange doit se faire sous l’angle de la bienveillance en manifestant votre inquiétude pour sa santé et son bien-être au travail. Cette conversation peut alors s’ouvrir vers les difficultés de conciliation vie professionnelle et vie privée vécues par le salarié. Dans ce cas, on peut ouvrir vers un entretien plus formel, avec les RH et/ou le supérieur hiérarchique/directeur. En absence d’information sur la vie privée du salarié, il est intéressant à ce niveau de l’informer qu’il existe des dispositifs pour aider un salarié en difficulté (aménagement du temps de travail, congés supplémentaires s’il s’occupe d’enfants en situation de handicap, des dispositifs pour accompagner ses parents en fin de vie…). En balayant les situations, vous offrez des opportunités pour le salarié de s’exprimer.

(absentéisme, retards et erreurs dans les tâches…) : il est possible ici d’ouvrir une discussion plus formelle, expliquant au salarié votre inquiétude vis-à-vis du travail. Il s’agit de comprendre ce qui se passe pour trouver des solutions gagnant-gagnant. L’entretien annuel est un exemple d’espace où il est possible d’aborder le sujet, tout en gardant un axe de discussion professionnel.

La situation se dégrade, le salarié ne souhaite pas en parler, car cela relève de sa vie privée. C’est dans son droit, mais les risques psychosociaux sont importants, surtout si la situation se dégrade. La médecine du travail peut être un relais, employeur vous avez la possibilité de mobiliser le médecin pour trouver des solutions. Si vous êtes dans une entreprise, il est possible de mobiliser l’assistante sociale, qui pourra accompagner le salarié avec des dispositifs hors entreprise et l’informer également sur les droits et les différents protocoles qui existent, en toute confidentialité (ressources humaines, médecine du travail, partenaires sociaux, don de jours…) ; vous trouverez certaines aides dans la partie « mettre en place les bons outils ».